Après avoir hésité un long moment, avoir perdu l’adresse et la lettre de mon généraliste (acte manqué ?), j’ai mon premier rendez-vous avec la psychologue ce soir. Enfin, je dis premier mais ce sera peut-être le dernier. D’abord, il paraît qu’il faut que le courant passe, que c’est une histoire de rencontre. Et si jamais nous nous « rencontrons », il va falloir que ma mutuelle juge ces rencontres suffisamment importantes pour me les rembourser.
Quoiqu’il en soit, Ana et moi on doit se voir ce soir et la première des décisions à prendre va être le choix de la langue. Attaquer une psychothérapie en portugais, ce serait quand même une drôle d’idée, d’autant plus que je ne peux pas prétendre en maitriser toutes les subtilités. Par contre, en français, je prends soin du choix de mes mots et là j’ai peur que ce soit elle qui ne maitrise pas la subtilité de mes propos (si, si, je peux être subtile. Parfois. Ou pas.)
Choix cornélien s’il en est. Et un peu ridicule aussi qu’on en regarde le problème en face : femme 34 ans, mère de 2 enfants, voudrait s’alléger de la haine qui parfois la submerge face à une grossesse, une multipare et autre joyeuseté de la maternité. Et si la solution c’était juste un coup de pied aux fesses…
3 Fiv, 2 grumeaux, 1 vie 
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